Les portes de la Médina
Les Portes
de la Médina de Tunis
Lors de l’établissement des conquérants arabes, Tunis fut fondée pour jouer le rôle d’un avant post-militaire. Tunis est alors une ville fortifiée, une Médina (ville en arabe) entourée de remparts. Quand le gouverneur omeyyade Hassan Ibn Numan, décide de s’établir dans ce petit village perché en 698, et d’y bâtir les murailles, la ville était destinée à abriter une garnison et une flotte. Ce rôle initial sera très vite étendu et les installations de départ se transforment pour accommoder l’essor commercial, politique, économique et culturel de la ville.
Les portes jouaient un rôle essentiel dans une Médina. Elles permettaient la circulation des biens et des personnes et se refermaient la nuit pour en assurer la sécurité. C’est donc tout naturellement que la Médina de Tunis en ait abritées plusieurs et de nouvelles à chaque fois que la situation économique ou politique le nécessitait. D’ailleurs, on n’ouvrait pas uniquement des portes mais on construisait carrément des remparts.
En effet, avec le développement de Tunis, deux faubourgs se construisent et s’agrandissent à l’extérieur des premiers remparts, vers Bab El Jazira (au sud) et vers Bab Souika (au nord). On ordonne alors la construction d’une seconde enceinte englobant la médina et ses deux nouveaux quartiers.
Avec le temps et l’extension de la ville, des réaménagements ont dû être réalisés pour répondre à ses besoins en infrastructure et voieries. Ainsi, aujourd’hui, de ses doubles remparts fortifiés, il ne reste qu’une petite partie de l’enceinte extérieure et de ses 17 portes (7 intérieures et 10 extérieures) seules 4 existent toujours : Bab Bhar et Bab Jdid au niveau de ce qui était l’enceinte intérieure et Bab El Khadhra et Bab Saadoun, de l’enceinte périphérique. Des autres, seul le nom est resté pour désigner certains quartiers.
Bab Bhar
Elle fut ainsi nommée car elle est située du côté du lac de Tunis et de la mer. Elle sera plus tard appelée par les européens “Porte de France”.
Bab Jdid
Il s’agit de la deuxième porte ouverte par les Hafsides. Les Européens l’appelaient aussi Porte des Forgerons, parce qu’elle donnait accès à leur souk.
Bab El Khadhra
Cette porte a été ainsi appelée parce qu’elle s’ouvrait sur des champs verdoyants où l’on faisait des cultures maraîchères et arbustives. Cette porte, défendue par un bastion, commandait les routes de Carthage…
Bab Sâadoun
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